20e anniversaire du centre de coopération policière et douanière (CCPD) franco-allemand de Kehl

Mis à jour le 14/03/2019
Le 14 mars 2019, Emmanuel Coquand, directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, a assisté à la cérémonie organisée pour les 20 ans du centre de coopération policière et douanière (CCPD) franco-allemand de Kehl.
 

En tant que premier centre de coopération en Europe, le CCPD franco-allemand de Kehl est un exemple réussi pour les autres pays européens.

La création du centre le 10 mai 1999

 En 1985, la République Fédérale d’Allemagne, la France, ainsi que d’autres pays signataires ont décidé la mise en place de la libre circulation des personnes et des marchandises et la suppression graduelle des contrôles stationnaires aux frontières communes. (convention d’application de l’accord de Schengen).

Afin de continuer à lutter efficacement contre la criminalité transfrontalière, la convention d’application des accords de Schengen de 1990 fixait les bases pour l’amélioration de la coopération des services de sécurité. Dans le même temps, elle offrait aux “Etats Schengen” ayant une frontière commune la possibilité d’établir de nouveaux accords.

C’est donc sur la base de “l’accord de Mondorf”, accord bilatéral entre l’Allemagne et la France signé le 9 octobre 1997 que le centre de coopération policière et douanière francoallemand a ouvert ses portes le 10 mai 1999 à Offenbourg.

La partie allemande y est représentée par les polices des Länder de Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat, la Bundespolizei (police fédérale) ainsi que la douane.

La partie française est représentée par des personnels de la police nationale, de la gendarmerie nationale et des douanes et droits indirects. Actuellement, une soixantaine de personnels de ces divers services travaillent ensemble dans des locaux communs.

En 2002, le service a déménagé d’Offenbourg vers Kehl à proximité immédiate de la frontière française

La cérémonie pour les 20 années du centre, le 14 mars 2019, a été l'occasion de saluer une nouvelle fois le modèle de cette coopération entre la France et l’Allemagne, fruit d’une amitié entre les deux pays, qui a été consacrée par le traité de l’Elysée de 1963 et renouvelée récemment par le traité d’Aix-La-Chapelle.

Des missions spécifiques de renseignement au service de la sécurité nationale bilatérale

Les missions principales du centre de coopération sont l’échange, l’analyse ainsi que la diffusion des informations entre les divers services policiers et douaniers oeuvrant dans la zone transfrontalière franco-allemande.

Font notamment partie de ces missions :

– Identification des détenteurs et conducteurs de véhicules.

– Demandes concernant les permis de conduire.

– Recherches d’adresses actuelles et de résidences.

– identification de titulaires de lignes téléphoniques.

– Établissement de l’identité des personnes.

– Renseignements de police ou de douane provenant de fichiers informatisés, ou d’autres documents détenus par ces services.

– Renseignements de police relatifs à des affaires de stupéfiants.

– informations lors d’observations transfrontalières (cas d’urgence)

– informations lors de poursuites transfrontalières.

– Préparation de plans et harmonisation des mesures de recherche ainsi que le déclenchement de recherches en urgence.

– Demandes concernant les circuits de vente, en particulier d’armes et de véhicules.

– Vérifications d’empreintes digitales et génétiques.

Crédit photos : Pref67 - Pref68