Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation

Mis à jour le 03/05/2019
Chaque année depuis la loi du 14 avril 1954, le dernier dimanche d’avril est consacré à la célébration de la mémoire des victimes de la déportation dans les camps de concentration et d'extermination nazis lors la Seconde Guerre mondiale.

 

Les services de l'Etat, les élus, les autorités civiles et militaires du département et les représentants des associations d’anciens combattants et patriotiques ont participé à cette journée de célébration nationale.

A Colmar

À Colmar, Laurent Touvet, préfet du Haut-Rhin, a participé à la cérémonie commémorative qui s’est déroulée le dimanche 28 avril, place des Martyrs-de-la-Résistance.

Jean-Paul Lerdung, fils de déporté et président de l'office municipal des sociétés patriotiques et d'anciens combattants (OMSPAC) a lu le message des déportés et de la liste des camps de concentration. Il a rappelé l’importance de sauvegarder cette Mémoire, au-delà même de cette journée symbolique afin d'aider les générations futures à poursuivre la construction d’une solidarité entre les peuples mais aussi à lutter contre l’obscurantisme, le fanatisme, le racisme l’antisémitisme et la xénophobie et toutes les formes de menaces à l’encontre de la liberté et de la dignité humaine.

La cérémonie s’est clôturée par le dépôt d’une gerbe par les associations d'anciens combattants (OMSPAC, FNACA et FNDIRP), le maire et maire adjoint, la présidente du conseil départemental, le député et le représentant de L’État pour rendre hommage aux victimes de la déportation.

La présence d'un piquet d'honneur du 152e Régiment d'infanterie de Colmar a contribué à rehausser cette célébration, en présence de victimes de guerre et d'associations d'anciens combattants représentés par leurs porte-drapeaux.

A Thann

Daniel Mérignargues, sous-préfet de Thann-Guebwiller, a participé aux commémorations le samedi 27 avril, à Thann, au monument dit le Petit Bungert dédié aux déportés, évacués, expulsés, réfugiés et autres victimes civiles du nazisme. 

Durant son allocution, Daniel Mérignargues, sous-préfet de Thann-Guebwiller, a rendu hommage à la volonté et au courage de ces déportés qui ont beaucoup souffert dans des camps de concentration et d'extermination et dont des milliers ne sont pas revenus.

Une gerbe a été déposée par le représentant de l'Etat, par Romain Luttringer, maire de Thann et par Annick Luttenbacher, conseillère départementale.

L'ensemble vocal "Les Tinoniers" a accompagné cette cérémonie en interprétant notamment la célèbre chanson de Jean Ferrat, "Nuit et brouillard", dont le titre fait référence à la directive signée en 1941 par le Maréchal Wilhelm Keitel et qui ordonne le transfert et la disparition de toutes les personnes représentant une menace pour le troisième Reich ou la Wehrmacht.
En plus de rendre hommage à toutes les victimes des camps de concentration nazis, la chanson évoque également un drame personnel et douloureux pour son auteur qui a perdu son père, juif émigré de Russie et naturalisé français en 1928, arrêté puis séquestré au camp de Drancy par les autorités allemandes, avant d'être déporté en septembre 1942 à Auschwitz, où il meurt le mois suivant, alors que Jean Ferrat n'avait que 12 ans.

A Guebwiller

Daniel Mérignargues, sous-préfet de Thann-Guebwiller, a également présidé dimanche 28 avril la cérémonie commémorative au monument aux morts à Guebwiller, aux côtés de Francis Kleitz, maire de Guebwiller.

Jean-Marie Rost, président de l'Office municipal des sociétés patriotiques et d'anciens combattants (OMSPAC), Grégory Stich, conseiller régional, Karine Pagliarulo, conseillère départementale, des représentants du conseil communal des jeunes de Guebwiller, des élus et des porte-drapeaux représentants des sociétés patriotiques d'anciens combattants et autorités civiles, militaires et religieuses ont également assisté à cette cérémonie.

Jean-Claude Scheurer, président guebwillerois de la fédération nationale des déportés et internés, résistants et patriotes, a lu le message pour la journée nationale du souvenir de Geneviève Darrieussecq, secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées.

Les autorités civiles et militaires ont ensuite déposé des gerbes en hommage aux déportés.

A Richwiller

Jean-Noël Chavanne, sous-préfet de Mulhouse, a assisté à cette cérémonie d'hommage à Richwiller, sur le parvis de la mairie, en compagnie du député Bruno Fuchs, de Mme Michèle Lutz, maire de Mulhouse, de M. Vincent Hagenbach, maire de Richwiller, du rabbin de Mulhouse, Mardochée Amar, de M. Patrick Hirschhorn représentant du consistoire israélite, des autorités militaires, des anciens combattants, et de nouveaux élus et villageois.

A cette occasion, la collectivité a baptisé l'une de ses rues du nom de Simone Veil, femme d’État exceptionnelle, déportée et survivante d'Auschwitz, décédée le 30 juin 2017 et entrée au Panthéon avec son époux le 1er juillet 2018.

Les autorités ont ensuite procédé à un dépôt de gerbe et à un moment de recueillement.

Crédit photos : préfecture du Haut-Rhin

conseil départemental du Haut-Rhin

collectivités territoriales


Message pour la journée nationale du souvenir des victimes et héros de la déportation :

« La journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation instaurée par la loi de 1954 est l’occasion d’évoquer la mémoire de tous ceux, femmes, hommes et enfants, envoyés par milliers, pendant la seconde guerre mondiale, dans des camps de concentration ou d’extermination nazis qui ont souillé et durablement meurtri les peuples et les territoires occupés d’Europe.

Nous renouvelons notre hommage au courage dont ont fait preuve les déportés, en particulier ceux qui, face aux souffrances de l’épuisement physique auxquelles ils étaient confrontés et à la menace permanente de la torture et de la mort, n’ont pas renoncé à l’espoir et ont su rester des êtres humains. Ils ont ainsi eu, dans ces difficultés extrêmes, la volonté de poursuivre, dans l’union et la solidarité, la lutte clandestine contre l’idéologie et les objectifs de guerre de l’ennemi.

Les déportés, derniers rescapés de l’horreur indicible de la barbarie nazie, expriment leur légitime inquiétude à l’égard d’une Europe aujourd’hui divisée, traversée et habitée par la résurgence de mouvements nationalistes.

L’Europe dont la vocation est de garantir la paix et la prospérité des pays qui la composent doit être celle de la Mémoire de millions d’êtres humains sacrifiés par une idéologie perverse.

Sauvegarder cette Mémoire, où la souffrance se mêle à l’espérance, doit faire prendre conscience, avant qu’il ne soit trop tard, de l’indispensable solidarité entre les peuples épris de liberté, pour l’emporter sur toutes les formes d’obscurantisme, de fanatisme, de racisme, d’antisémitisme, de xénophobie.

Le rappel de l’action des déportés dans les camps de la mort doit aller bien au-delà d’une journée symbolique. Il s’agit, pour les générations futures, de poursuivre avec détermination ce combat contre l’égoïsme et la peur.

C’est ainsi que l’hommage aux déportés prendra tout son sens pour construire un avenir de paix, de fraternité et de respect de la dignité humaine. »

Ce message a été rédigé conjointement par :

  • La Fédération Nationale des Déportés et Internés, Résistants et Patriotes (F.N.D.I.R.P.),
  • La Fondation pour la Mémoire de la Déportation (F.M.D.),
  • L’Union Nationale des Associations de Déportés, Internés de la Résistance et Familles (U.N.A.D.I.F.- F.N.D.I.R.),
  • et les Associations de mémoire des camps nazis