Exercice de secours Tunnel Maurice Lemaire - 12 octobre 2018

Mis à jour le 29/10/2018
Le 12 octobre 2018 entre 19h00 et 22h, les autorités ont testé l’efficacité du dispositif de secours dans le tunnel et la coordination entre les différents intervenants de la chaîne de secours des départements des Vosges et du Haut-Rhin.

Le 12 octobre 2018 entre 19h00 et 22h, les autorités ont testé l’efficacité du dispositif de secours dans le tunnel et la coordination entre les différents intervenants de la chaîne de secours des départements des Vosges et du Haut-Rhin.

Situé sur la RN 59 entre les communes de Lusse (88) et Sainte-Croix-aux-Mines (68), le tunnel Maurice-Lemaire mesure 6950 m de long. Il s’agit du 2ème tunnel le plus long sur le territoire national, le 5ème en prenant en compte les tunnels reliant la France à l’Italie ou l’Espagne.

Un scénario catastrophe

Le scénario de l’exercice du 12 octobre a mis en scène, dans la galerie du tunnel Maurice-Lemaire, un camion qui s’embrase et qui perd son chargement de poutrelles métalliques, avec pour conséquences une quinzaine de véhicules coincés et pas moins de 38 personnes à évacuer.

La visibilité réduite par le dégagement de fumée de l’incendie a été un des facteurs de nature à complexifier les opérations.

A 19h24 l’alerte est donnée au Préfet des Vosges qui active la plan ORSEC TML conduisant à la mobilisation des personnels de l’État et du gestionnaire (APRR)

Afin de permettre la réalisation de l’exercice, le tunnel a été fermé à la circulation.

Le dispositif

Pour l’exercice de sécurité du 12 octobre, le poste de commandement opérationnel (PCO) de Lusse a été activé avec à sa tête, Sylvie Siffermann, sous-préfète de Saint-Dié, un chef d’opération pour la gendarmerie, des sapeurs-pompiers 68 et 88 et des cadres de l’APRR.

Les deux centres opérationnels départementaux (COD) des préfectures des Vosges et du Haut-Rhin ont également été activés.

Ils étaient respectivement dirigés par Imed Bentaleb, sous-Préfet et directeur de cabinet du préfet des Vosges et Emmanuel Coquand, sous-préfet et directeur de cabinet du préfet du Haut-Rhin, assistés des services de l’État.

La coordination entre les deux départements a été testé sur le plan de la communication :

- La cellule communication de la Préfecture 88 a renseigné les journalistes et diffusé les informations sur l’avancée des opérations de secours via les communiqués de presse.

- La préfecture du Haut-Rhin a communiqué sur les déviations routières mises en place pour gérer le trafic des véhicules et éviter la saturation des axes routiers côté alsacien.

Un test grandeur nature sur la communication de crise a également été réalisé, avec la mise en place d’une plateforme réseau social fictif, sur laquelle des victimes potentielles postaient des messages en temps réel.

Moyens engagés pour l’exercice

122 pompiers des SDIS du Haut-Rhin et des Vosges ont été engagés pour cet exercice, ainsi que des personnels de la gendarmerie.

S’ajoutaient à cette équipe :

- les cadres et techniciens de l’APRR

- les personnels soignants des IFSI de Saint-Dié, Épinal et Remiremont

- l’association Départementale de Protection Civile des Vosges (APDC)

- l’association indépendante de radio amateurs volontaires au service de la Sécurité Civile des Vosges (ADRASEC)

- les services de l’État des deux départements : services départementaux d’incendie et de secours (SDIS), groupements départementaux de gendarmerie (GGD), directions départementales du territoire, 7 agents de la préfecture des Vosges et 7 agents de la préfecture du Haut-Rhin)

Bilan de l’exercice

L’exercice, qui a duré jusqu’au-delà de 22 h, a apporté plusieurs enseignements précieux :

- il permettra d’adapter le plan de secours du tunnel au retour d’expérience effectué par les deux préfectures

- il a permis de s’assurer de la bonne coordination des opérations pour la récupération des véhicules dans le tunnel.

- de plus, au regard de l’incendie simulé, un examen sur les éventuels dégâts qu’un tel incident pourrait causer à l’infrastructure et sur les délais et contraintes dès lors de la réouverture du tunnel a été mené

- enfin, les secours médicaux ont pu à nouveau tester la mise en œuvre du système d’information numérique standardisé, SINUS.